Guide des droits et des démarches administratives

Pension de réversion (décès d'un salarié du privé)
Fiche pratique

Au décès de votre époux ou ex-époux salarié, vous avez droit à une pension de réversion sous certaines conditions. Elle est égale à 54 % de la retraite que votre époux ou ex-époux percevait ou aurait pu percevoir (majorations non comprises). Pour la demander, vous devez remplir un formulaire.

En cas de décès de votre époux ou ex-époux salarié, vous pouvez obtenir, sous conditions, une pension de réversion.

Vous devez avoir été marié avec l'assuré décédé.

Vous n'avez pas droit à la pension de réversion si vous étiez pacsé ou si viviez en concubinage.

Vous devez avoir au moins 55 ans.

Cet âge peut être abaissé si votre époux ou ex-époux est décédé avant 2009.

Le défunt devait percevoir une retraite du régime général ou avoir cotisé à ce régime.

Vos ressources annuelles ne doivent pas dépasser le montant suivant :

  • 20 113,60 € si vous vivez seul

  • 32 181,76 € si vous vivez en couple

Les ressources prises en compte sont précisées dans le formulaire cerfa n°13364*02 de demande de retraite de réversion.

À savoir
vous avez aussi droit, sous conditions, à la réversion de la retraite complémentaire du salarié décédé, de la part de sa caisse de retraite complémentaire.

Demande de retraite de réversion (activité salariée, agricole, libérale, artisanale, commerciale ou culturelle)

Cerfa 13364*02
Accéder au formulaire
Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav)

Vous devez indiquer sur le formulaire la date que vous souhaitez pour le point de départ de votre retraite de réversion. À défaut, elle prendra effet au plus tôt le 1er jour du mois suivant le dépôt de votre demande.

Le point de départ doit être fixé :

  • Le 1er jour du mois

  • Pas avant l'âge auquel vous avez droit à la retraite de réversion

  • Ni avant la date de votre demande. Toutefois, si vous faites votre demande dans l'année suivant le décès, vous pouvez fixer le point de départ au 1er jour du mois suivant le décès.

La caisse vous adresse un récépissé de votre demande.

Si vous n'avez pas reçu de réponse 4 mois après le dépôt de votre demande, cela signifie que votre demande est refusée.

La pension de réversion est égale à 54 % de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier le défunt, sans tenir compte des majorations de retraite.

Si le défunt justifiait de 15 ans (60 trimestres) de cotisations au régime général, le montant de votre pension de réversion est au minimum de :

  • 3 406,47 € par an

  • 283,87 € par mois

Si le défunt avait cotisé moins de 15 ans, ce montant minimum est réduit proportionnellement.

Ce montant minimum ne s'applique pas si le défunt percevait sa retraite sous forme de versement unique.

Le montant de votre pension de réversion ne peut pas dépasser :

  • 10 426,32 € par an

  • 868,86 € par mois

Si la somme de vos ressources et de votre pension de réversion (hors bonification pour enfants) dépasse le plafond de ressources, votre pension de réversion est réduite en conséquence.

Exemple : vous êtes veuve non remariée et vous disposez en 2016 de ressources personnelles de 18 000 € par an. La retraite annuelle de votre époux décédé était de 16 000 € ; votre pension de réversion est donc fixée à 8 640 € par an (54% de 16 000 €). Vos ressources ajoutées à la pension de réversion s'élèvent à 26 640 € (18 000 € + 8 640 €). Le plafond de ressources annuel pour une personne seule étant de 20 113,60 €, votre pension de réversion est réduite de 6  526,4 € (26 640 € - 20 113,60 €). Son montant annuel est de 2 113,6 € (8 640 € - 6 526,4 €).

Votre pension de réversion peut être révisée à la hausse ou à la baisse en cas de variation de vos ressources (voire suspendue). Vous devez informer votre caisse de tout changement dans vos revenus.

Toutefois, votre pension de réversion ne peut plus être révisée :

  • 3 mois après la date d'effet de l'ensemble de vos retraites personnelles de base et complémentaires

Votre pension de réversion est majoré de 10 % si vous avez eu ou élevé au moins 3 enfants.

Vous pouvez bénéficier de la majoration forfaitaire pour enfant à charge si vous remplissez les 2 conditions suivantes :

  • Vous ne devez pas être titulaire d'une retraite personnelle d'un régime de base obligatoire

Le montant de la majoration forfaitaire est de 96,30 € mois et par enfant.

Vous pouvez bénéficier de la majoration pour âge si vous remplissez les 3 conditions suivantes :

  • Vous devez avoir atteint l'âge du taux plein

  • Vous devez avoir fait valoir tous vos droits à retraite

  • Le total de vos retraites ne doit pas dépasser 853,25 € par mois

La majoration est égale à 11,1 % du montant de votre pension de réversion.

Lorsque le montant total des pensions et de la majoration dépasse 853,25 € par mois, la majoration est réduite en conséquence. Les retraites retenues sont celles des 3 mois précédant le point de départ de la majoration.

Vous devez signaler à votre caisse de retraite toute modification du montant de vos retraites.

Si votre époux décédé a été marié plusieurs fois, la retraite de réversion est partagée entre vous et le ou les ex-époux divorcé(s).

Ce partage est proportionnel à la durée de chaque mariage.

Jacques, décédé le 10 mai 2013, était retraité depuis le 1er septembre 2008. Il a été marié 2 fois. Nadine (la veuve) et Sophie (l'ex-épouse remariée) remplissent les conditions pour obtenir une retraite de réversion.

  • 1er mariage avec Sophie du 10 avril 1965 au 20 mai 1975. Durée du mariage : 121 mois.

  • 2nd mariage avec Nadine du 2 mai 1980 au 10 mai 2013. Durée du mariage : 396 mois.

Durée totale des 2 mariages : 517 mois.

Montant mensuel de la retraite de Jacques : 990 € brut.

Montant mensuel de la pension de réversion : 990 € x 54 % = 534,6 € brut

Montant de la pension de réversion de Nadine : 534,6 € x 396/517 = 409,48 €

Montant de la pension de réversion de Sophie : 534,6 € x 121/517 = 125,12 €

Le paiement de la pension de réversion est effectué chaque mois, de la même manière que la pension de retraite.

Où s'adresser ?

Pour en savoir plus

Références

Modifié le 23/03/2016 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
source www.service-public.fr